Ce que le Père fait est bien faitpage 2 / 5
- Elle doit donner du bon lait ! Cheval contre vache, ce serait un bon échange.
- Écoute, l'homme à la vache. Je veux te proposer quelque chose. Un cheval est plus dur qu'une vache, n'est-ce pas ? Mais cela ne me fait rien, car une vache me serait plus utile. Veux-tu que nous troquions ?
- Avec plaisir, dit l'homme à la vache. Et ils firent l'échange. Quand ce fut fait, le paysan eût pu revenir, puisqu'il avait obtenu ce qu'il voulait. Mais, comme il était parti pour aller au marché, il voulut s'y rendre, ne fût-ce que pour y jeter un coup d'oeil. Il poussa donc sa vache devant lui. Il marchait très vite. Peu de temps après il vit un homme tenant un mouton par une corde. C'était un mouton bien gras.
- Il ferait rudement mon affaire, pensa notre homme. Nous aurions bien assez de nourriture pour lui sur le bord du fossé, et en hiver nous pourrions le garder dans notre chambre. Au fond, un mouton vaudrait mieux pour nous qu'une vache. Veux-tu troquer avec moi ? demanda-t-il.
- Parfaitement, dit l'autre. On troqua donc et notre paysan continua sa route avec son mouton. Tout à coup il vit, dans un petit sentier, un homme portant une grosse oie sous le bras.
- Diable ! voilà une fameuse oie ! S'écria-t-il. Elle a beaucoup de plumes et est bien grasse. Ça ferait bien l'affaire de la mère ! Elle pourrait lui donner nos restes, car elle dit souvent : " Tiens ! si nous avions une oie pour manger ça ! " Veux-tu changer ton oie pour mon mouton ? L'autre ne demanda pas mieux. Notre paysan prit donc son oie. Il était alors tout près de la ville. Il y avait foule sur la grand route. Le champ de foire était plein de gens et d'animaux, on se pressait tellement que des gens passaient dans les champs de pommes de terre à côté. Il y avait là une poule attachée par les pattes. Elle manquait d'être écrasée à chaque instant. C'était une très belle poule, avec des plumes très courtes sur la queue. Elle clignait des yeux et faisait : Glouk ! glouk ! Je ne puis vous dire ce qu'elle voulait dire par là, mais le paysan s'écria :