Il s'assura que tout était bien comme il le fallait, tira la porte, poussa le verrou et s'en alla. Le lendemain matin, il se rendit chez le comte et lui annonça que la troisième épreuve était réussie également, que le curé et le sacristain avaient été tirés hors de l'église.
- Où les as-tu laissés ? demanda le comte.
- Ils sont là-haut, dans le pigeonnier, enfermés dans un sac, et ils s'imaginent qu'ils sont au ciel. Le comte y monta aussitôt et ne put que constater de ses propres yeux qu'il n'avait pas menti. Monsieur le curé et son sacristain furent rendus à la liberté, après quoi le comte lui déclara :
- Tu es vraiment un maître-voleur, et un grand maître encore! Tu me l'as parfaitement démontré, Tu as donc sauvé ta peau pour cette fois ; mais tâche, à l'avenir, de te tenir éloigné de mes terres, parce que si jamais on venait à t'y rencontrer, tu peux compter sur ta suprême promotion qui te hissera là-haut, à la potence.''
Le maître-voleur passa dire adieu à ses parents avant que de repartir à travers le monde, et personne n'a plus entendu parler de lui.