Le plus beau des cadeauxpage 2 / 3
_ L'aigle royal m'a prévenu de ton arrivée… Que désires-tu, petite ?
_ Je cherche le plus beau des cadeaux pour ma maman, répondit la souris d'une voix timide.
Le souverain était majestueux et imposant dans ses somptueux vêtements de soie brodée.
Il se leva pour ouvrir un énorme coffre, au fond de la salle.
_ Est-ce cela, que tu désires… ? demanda-t-il en soulevant des brassées de bagues, des colliers d'émeraude, de jade et de perles fines.
Emilienne, déçue, répondit du bout des lèvres :
_ Non, ce n'est pas ce que je cherche… Ce n'est pas assez beau !
_ Alors, je ne peux rien pour toi !
Peut-être, si tu continues ton chemin jusqu'à l'arc-en-ciel d'Aladin ? Tu trouveras là-bas, son trésor !
Emilienne remercia, sauta sur ses pattes et fila comme le vent en direction de l'Orient.
Bientôt, elle vit l'arc-en-ciel. En trois enjambées, elle fut à ses pieds.
L'aigle patientait dans l'herbe. Du bec, il lui montra une vieille lampe poussiéreuse… C'était la lampe magique d'Aladin qu'il venait de déterrer pour elle !
Emilienne se précipita pour la frotter. Aussitôt, un nuage en sortit. Il tournoya quelques instants. Puis le génie apparut :
_ Tu m'as appelé, Maîtresse ?
_ Oui, je cherche un beau cadeau pour ma maman, demanda la souris, le cœur battant.
_ Ce n'était vraiment pas la peine de me déranger, grogna le génie… Tu aurais pu trouver toi même ! Ecoute ceci, ensuite rentre chez toi :
LE PLUS BEAU DES CADEAUX POUR UNE MAMAN… C'EST SON ENFANT !
Emilienne rebroussa chemin. Elle sautilla, dansa et chanta sur le sentier qui menait jusqu'à chez elle.
Elle passa près du palais de l'empereur de Chine, traversa la vallée. Dans le bois, les lutins n'étaient plus là.