vendredi 11 Juillet 2014 à 03h05
Incroyable mon pti cousin ces endormis avant que je termine la première page
- Votre ombre ! s'écria la princesse, mais ce serait un phénomène unique.
- Je ne l'assure pas entièrement, dit l'Ombre, mais je crois qu'il en est ainsi. Toute ma vie je me suis occupée de science et il est naturel que mon ombre tienne de moi. Seulement, en raison même des connaissances qu'elle a pu acquérir, elle ne manque pas d'orgueil et elle a la prétention d'être traitée comme un être humain véritable. Je me permettrai de prier votre Altesse Royale de tolérer sa manie, afin qu'elle reste de bonne humeur et réponde convenablement.
- Rien de plus juste, dit la princesse. Elle alla trouver le savant, qui se tenait contre la porte, et elle causa avec lui du soleil et de la lune, des profondeurs des cieux et des entrailles de la terre, elle l'interrogea sur les nations des contrées les plus éloignées. Il ne resta pas court une seule fois, et il apprit à la princesse les choses les plus intéressantes.
- Celui qui a une ombre aussi savante, se dit-elle, doit être un véritable phénix. Ce sera une bénédiction pour mon peuple, que je le choisisse pour partager mon trône : ma résolution est prise. Elle fit connaître ses intentions à l'Ombre, qui les accueillit avec une grâce et une dignité parfaites. Il fut convenu que la chose serait tenue secrète, jusqu'au moment où l'on serait de retour dans le royaume de la princesse.
- C'est cela, dit l'Ombre, nous ne laisserons rien deviner à personne, pas même à mon ombre. Elle avait ses raisons particulières pour prendre cette précaution.
- Écoute bien, mon ami, dit l'Ombre à son ancien maître le savant. Je suis arrivée au comble de la puissance et de la richesse et je pense à faire ta fortune. Tu habiteras avec moi le palais du roi et tu auras cent mille écus par an. Mais, prends en bien note, tu passeras plus que jamais pour mon ombre, et tu ne révéleras à personne que tu as toujours été un homme.
- Non, je ne veux pas tremper dans cette fourberie. À moi il serait égal d'être votre inférieur, mais je ne veux pas que vous trompiez tout un peuple et la fille du roi par-dessus le marché. Je dirai tout, que je suis un homme, que vous n'êtes qu'une ombre vêtue d'habits d'homme, un reflet, une chimère.
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vendredi 11 Juillet 2014 à 03h05
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