Tom et le Secret du Château Fortpage 4 / 5
Tom s'engagea dans le passage. Aussitôt, le panneau de bois se referma derrière lui.
- Ne crains rien, fit la voix. Descends me rendre visite et tu découvriras tout ce dont les enfants rêvent…
Dans la chaude lueur des torches qui s'allumaient au fur et à mesure, Tom descendit l'escalier. Il était interminable et conduisait à l'évidence bien plus bas que le plus profond des souterrains connus. De temps en temps, une toile d'araignée barrait le chemin, mais Tom n'en avait pas peur. Après des centaines et des centaines de marches, il arriva enfin face à une solide porte en bois renforcée de ferrures rouillées. Elle s'ouvrit devant lui en grinçant.
- Avance, tu es presque arrivé.
Tom sentit un souffle le frôler. Il serra Nanours encore plus fort contre lui.
- Je dois te confier quelque chose, fit la voix.
La porte se referma derrière Tom. Un des murs de la petite pièce voûtée bascula, révélant un énorme coffre moyenâgeux couvert de poussière.
- Je ne suis plus qu'un fantôme et à part vous observer, je n'ai rien à faire. Parfois, je voudrais bien admirer mon trésor mais, en tant qu'esprit, je ne peux même pas soulever le couvercle qui le protège. Veux-tu le faire pour moi ? J'ai confiance en toi.
Tom s'approcha du coffre. Il lui fallut toute sa force pour réussir à l'entrouvrir. Aussitôt, un reflet doré apparut. Le jeune garçon souleva encore, soufflant sous l'effort. A présent, le coffre était grand ouvert. Le fantôme du chevalier ne lui avait pas menti. Il avait sous les yeux ce dont rêvent tous les enfants : un trésor !
- Voilà bien longtemps que je ne l'avais pas contemplé, fit la voix, émue.
Tom sentit le souffle le frôler à nouveau.
- Tu ne dois en parler à personne, mon petit.
- Promis !
- Pour te récompenser, tu as le droit de garder une pièce, une seule.
Les yeux de Tom se mirent à briller.
- Va, sers-toi, insista la voix. Un jour ce coffre sera vide, mais ce ne sera pas une mauvaise nouvelle : cela voudra dire que j'aurai rencontré autant de gens bien qu'il y a de pièces et qu'aucun ne m'aura trahi. Alors, je serai en paix.