Le sentier de nulle partpage 3 / 9
Tandis que Papa et Maman, accourant à toute vitesse pour voir ce qui se passait, dirent en choeur :
- Eh bien ! En voilà un réveil bruyant !
- De toute façon, il est l'heure de vous lever car il fait déjà jour.
Chacun vint s'installer autour de la grande table afin de prendre son petit déjeuner. Comme tous les samedis, celui-ci se composait de tranches de pain grillées accompagnées de miel ou de confiture de framboises. Le tout arrosé de lait chaud.
Aujourd'hui, c'était pour les enfants un événement, pour la première fois, ils iraient seuls à l'orée de la forêt.
Chapitre II : Désobéissance
Au fond de la forêt, le chalet de rondins entouré de fleurs, semblait encore plus irréel entouré de la brume matinale percée par les premiers rayons du soleil. D'ailleurs, tout ce qui l'environnait, semblait ne pas exister. On aurait pu le croire créé de toutes pièces par un magicien romantique. Tout y semblait si parfait.
La rivière longeant le logis engendrait un glougloutement mélodieux, que semblait accompagner volontairement le chant des oiseaux, le tout guidé par un chef d'orchestre imaginaire.
- Bottés comme il se doit pour une promenade en forêt, Suzette, Rémy, et Jojo, écoutaient distraitement les dernières recommandations de leurs parents.
- Compris les enfants ? Obéissez bien aux conseils de votre grande soeur ! Dit maman.
- D'ailleurs, ajouta papa, lorsque je sifflerai, cela voudra dire qu'il est temps de rentrer pour le repas.
Bien trop excités, les trois gais lurons s'étaient déjà éloignés, lorsqu'ils répondirent en coeur : ok p'pa !
Sans bien sûr avoir retenu grand-chose de ce qui venait de leur être dit.
Un peu plus tard, ils avaient déjà atteint les limites permises, et n'apercevaient dès lors plus l'habitation que comme une petite maison de poupée.
Après s'être amusés un peu à "chat perché", croisés quelques branches en guise d'épées, et observés plusieurs champignons aux formes bizarres, ils connaissaient leur nouveau terrain de jeu comme leur poche.