Le sentier de nulle partpage 1 / 9
Suzette épousera-t-elle le rat noir ?
Sur son destrier blanc, Rémy retrouvera-t-il Jojo et son dragon bleu ?
Quelle direction prendre, pour ne jamais emprunter le sentier de nulle part ?
Pour répondre à toutes ces questions, un couple et leurs trois enfants, récemment installés à l'orée de la forêt, devront s'extirper du monde des rêves.
Chapitre I : Rêveries
Il était une fois...
Dans la grande forêt du pays des légendes... Un chalet qui se dressait fièrement au bord de la rivière. Il était construit en rondins noueux et coiffé d'un toit de chaume. Les barrières, d'un blanc éclatant, pouvaient à peine contenir le flot de fleurs multicolores qui s'épanouissaient au pied de celles-ci.
Il y avait vraiment de quoi faire pâlir d'envie tous les jardiniers de la Terre. De la jonquille à la majestueuse corolle, en passant par la pensée aux teintes veloutées, la rose, le bleuet ainsi que la marguerite que tant d'amoureux ont effeuillée. Il semblait que toutes les variétés du monde, s'y étaient donné rendez-vous.
Pourtant, jamais encore personne n'était venu admirer ce décor fascinant, car cette habitation de rêve était enfouie si profondément dans la forêt, que nul n'en soupçonnait l'existence. Mais qui l'avait construite ? Qui l'habitait ? Et qui l'entretenait ? A l'orée de cette immense forêt, venaient de s'installer un couple très uni, avec leurs trois enfants.
Suzette venait juste d'avoir treize ans. Elle était l'aînée. Rémy, venait juste d'avoir neuf ans. Quant à Johan (dit jojo), avec ses six ans, il était le cadet.
Aujourd'hui, vendredi, la classe terminée à l'école du village, ils rentrèrent chez eux, et les devoirs accomplis, ils passèrent la soirée à regarder la nuit tomber sur l'intriguante forêt. Papa avait donné l'autorisation d'aller s'y promener à l'entrée le lendemain matin. Déjà, les deux gamins s'imaginaient d'innombrables aventures. Bien sûr, cette promesse valait à condition que : ils soient accompagnés de Suzette, et ne pas s'éloigner plus loin que la vue ne permette de distinguer leur habitation.